Le blog de Pat Lagachette

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samedi 4 février 2017

Crime et chatiment- Dostoievsky




Un classique parmi les classiques. La quintessence de la littérature russe du 19e siècle, avec l’ami Tolstoï. Cela peut refroidir… Près de 700 pages  de noirceur, de pesanteur sur les tréfonds de l’âme humaine. Faut un peu de courage quand même. Entre un Bussi et un Duras, ca passe bien.

Raskolnikov étudiant sans le sou survit mollement dans une chambre misérable des bas quartiers humides de St- Pétersbourg, seul avec sa colère, sa vodka et sa dépression. La bohème, mais sans les lilas. Après avoir vendu son dernier bien à une veille usurière, une idée lumineuse le submerge : Un homme pourrait il s’octroyer le droit de tuer si c’était pour le meilleur de l’humanité?  Tuer une vieille dame fielleuse et inutile pour permettre à sa personne, et à ses proches, une élévation sociale profitable à tous ?  Apres tout, Napoléon a bien exterminé une partie de l’Europe pour son œuvre impériale. Ben oui, après tout ! Mais le prix à payer, le châtiment moral de sa culpabilité  va se révéler un fardeau plus que difficile à supporter, autant que réaliser qu’il est  ni le prophète ni le surhomme qu’il s’imaginait.

Drame psychologique s’il en est. Dostoïevski nous dépeint les tourments de l’esprit dans tous leurs aspects sociaux, religieux, moraux, philosophique qui font de cette œuvre un monument littéraire incontournable d’une richesse inépuisable.

J’avais lu cet ouvrage à 20 ans, en pleine errance estudiantine. Ce n’était pas la misère, ni la bohème, mais la galère quand même, comme tant d’autres. Ce roman m’avait fortement impressionné à l’époque. Et dans ma chambre de  bonne, aux carreaux fendus, au 4e étage d’un immeuble miteux, le ventre creux, les corbeaux tapant à la fenêtre (bon, j’en rajoute un poil là ?), les  turpitudes de ce bellâtre me plongèrent dans mes premiers questionnement existentielles. Par chance, je ne connaissais aucune usurière à tuer…

Lire Crime et Châtiment en 2016, « quelques » années plus tard ne m’a clairement pas plongé dans le même émoi. Loin s’en faut...

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