Cela faisait déjà un bon moment que je voulais tester cet
auteur rouennais dont on parle tant, troisième plus gros vendeur de livres en France,
excusez du peu, et présenté comme un des nouveaux maître du thriller.
Je l’avoue sans honte,
il m’arrive, oui, moi aussi, de temps à autre, de passer chez Macdo ou KFC. Ca
dépanne, ca ne fait pas de mal, occasionnellement, dans mes moments de
faiblesse, ou quand je n’ai pas le moral, de manière régressive. Mais tous ces
fast-food, ne seront jamais vraiment de la
gastronomie, même à minima. Il ne m'est jamais arrivé de dire après un Burger King :
« Waouh, ça c’était un putain de repas », avec l’envie furieuse
d’en parler autour de moi : « Oh dis Jean-Paul, j’ai mangé des nuggets
ce midi, une tuerie, faut que je t’emmène un de ses quatre, cela fait 8 jours que je pense plus qu’à ça ».
Voilà, la littérature, à mon sens, c’est
pareil. Il y a le fast food et de la gastronomie. Même la petite gastronomie
sans étoile, le bon petit bistrot parisien ou de la cuisine de terroir, avec
parfois un petit goût de brulé, fut-elle même minimaliste, tout cela est largement capable de vous
prendre aux tripes, de vous enflammer. Parce que là, mon Jean-Paul, souvent je lui en reparle avec des étoiles dans les yeux
pour le rendre un peu jaloux de cette dernière trouvaille, même modeste soit-elle.
Alors, sincèrement, j’aurais aimé être bousculé dans mes aprioris. Mais
520 pages de néant plus tard, le livre rangé sur son étagère, il ne me procure plus
qu’une seule envie, celle de vite me plonger dans un autre auteur et urgemment
encore ! Oui, je vais être
méchant, jouer les fines bouches
intellos, oui, oui, chacun ses gouts, je le concède volontiers. Si vous
aimez Bussi, et ses amis Musso-Levy, c’est votre droit le plus indiscutable.
Mais c’est, pour moi …le niveau zéro de la littérature.
Alors, du coup, au fait, ce dernier
Bussi ? Sur la forme : Comment dire…Voilà ! Le club des cinq en
corse, mais en moins exaltant. Seul
mérite, ca se lit très vite, pas besoin d’un dico à coté. Du Macdo quoi.
Et sur le fond. …Bah justement, on le touche.
Une histoire abracadabrantesque. Plus tiré par les cheveux
que ça, je t’offre mon peigne. Au bout de 100 pages, on connait l’assassin.
Mais 50 pages plus loin, rebondissement : c’est un autre! 80 pages plus
loin, nouveau rebondissement, c’est encore un autre !! Alors arrivé à la 330e
page, quand il nous donne à penser (enfin si on veux…), que le tueur est "encore" un autre... Bon,
on n’a compris, ce n’est pas lui. Que voulez vous, j'ai vraiment du mal avec les thrillers français, n'est pas Patricia Highstmith qui veux. Je reste persuadé que les anglo-saxons maitrisent ce sujet mieux que nous. c'est comme au cinéma, Nous on a Julie Lescaut et Navarro, eux, NCIS et David Fincher. Complexe du corn-flakes? Peut etre. Au final, ce roman fera sans doute un bon telefilm sur france 3 un mardi soir quelconque. Distrayant tout au mieux.
Quant à la fin, je vous le donne dans le mille, le tueur est
évidement celui dont on n’a parlé que cinq lignes page 12, et ce depuis 500 pages. Bel effet de surprise…. Avec
des imbroglios amoureux dont on comprend
bien, qu’il aimerait nous faire croire aux Liaisons Dangereuses version 2016. Il
y a encore du boulot… Dans cette
histoire où rien ne nous est épargné, même les morts ne sont pas morts. Sauf
moi. D’ennui !
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