Profession du père – Sorj Chalandon
Vraiment un très bon
roman, très bien écrit avec un style certain (chose rare), émouvant,
captivant, puissant, mais dur. Très dur.
2011. Emile, la cinquantaine, enterre son père en compagnie de sa mère. Seuls.
1961. Emile, petit parisien, vit avec sa mère, femme silencieuse,
prostrée, soumise à un mari odieux, tyran domestique et complétement
paranoïaque. Ce père, sans profession, s’enfonce dans une folie
destructrice pour sa famille, s’imaginant, ancien champion de judo, ami
de de De Gaulle, espion et même pasteur illuminé. Il fomente un jour le
plan absurde d’assassiner le Général au nom de l’OAS. Si cela ne devait
que restait un délire ridicule, tout irait encore, malgré son despotisme
et sa violence extrême vis-à-vis de son martyr de fils. Emile, les
coups, les humiliations, il s’en accommode avec un courage
extraordinaire, pour sa mère, qui n’a que lui pour lui venir en aide du
fond de son enfer et ne survivant que par une insupportable négation.
La vraie tragédie, c’est que ce monstre va embrigader Emile dans son délire en lui faisant croire avec perfidie à ses élucubrations. Emile, petit bonhomme adulant son faux héros de père, se voir alors transformer en agent secret pour espionner le voisinage et accomplir sa mission sacrée : Sauver l’OAS. La folie de cet homme va amener ce pauvre enfant, déjà martyrisé à commettre, de manière inattendue, l’irréparable.
Un roman poignant mais non larmoyant, sans pathos inutile, avec un suspens véritablement haletant. Emile nous raconte son histoire avec la naïveté d’un jeune enfant. Et c’est particulièrement réussi à ce niveau. Une fois ce livre commencé, on écoute le petit Emile nous raconter son aventure avec pudeur mais sans compromis. C’est touchant, douloureux, mais on veut vraiment écouter ce petit jusqu’au bout pour savoir comment il va pouvoir survivre à ce cauchemar. Au final, comment un gamin peut-il échapper à l’embrigadement fanatique aussi délirant soit il, perdre tout libre arbitre au nom d’un idéal qui lui échappe.
Un très bon roman qui vous hantera un bon moment. Histoire incroyable, quasi insupportable mais pourtant semi autobiographique sur le courage des enfants.
La vraie tragédie, c’est que ce monstre va embrigader Emile dans son délire en lui faisant croire avec perfidie à ses élucubrations. Emile, petit bonhomme adulant son faux héros de père, se voir alors transformer en agent secret pour espionner le voisinage et accomplir sa mission sacrée : Sauver l’OAS. La folie de cet homme va amener ce pauvre enfant, déjà martyrisé à commettre, de manière inattendue, l’irréparable.
Un roman poignant mais non larmoyant, sans pathos inutile, avec un suspens véritablement haletant. Emile nous raconte son histoire avec la naïveté d’un jeune enfant. Et c’est particulièrement réussi à ce niveau. Une fois ce livre commencé, on écoute le petit Emile nous raconter son aventure avec pudeur mais sans compromis. C’est touchant, douloureux, mais on veut vraiment écouter ce petit jusqu’au bout pour savoir comment il va pouvoir survivre à ce cauchemar. Au final, comment un gamin peut-il échapper à l’embrigadement fanatique aussi délirant soit il, perdre tout libre arbitre au nom d’un idéal qui lui échappe.
Un très bon roman qui vous hantera un bon moment. Histoire incroyable, quasi insupportable mais pourtant semi autobiographique sur le courage des enfants.
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