Le blog de Pat Lagachette

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samedi 17 décembre 2016

Quand je serais grand je serais Nana mouskouri (4/5)

Quand je serais grand je serais Nana Mouskouri. David Lelait-Helo

Beaucoup d’émotions dans ce livre confidence. Un titre énigmatique, qui promet de belles surprises si on sait le mériter. Et en effet, ce livre est pour le moins surprenant, l’auteur nous faisant littéralement traverser le miroir de sa vie, en nous emportant dans son monde, entre poésie d’enfant et tragédie humaine.

Pour ce livre j’ai fait confiance à mon cher Gérard Collard, libraire youtubeur incontournable avec sa chaine «La griffe noire», devenue pour moi une source d’inspiration aussi jubilatoire qu’indispensable.
Remarquablement écrit, avec beaucoup de finesse, de tendresse même, il nous décrit un monde d’enfant différent, dont l’idole n’est autre que la chanteuse grecque … Nana Mouskouri ! Loin de son image ringarde, Il faut savoir que Nana est la deuxième plus grosse vendeuse de disque après Madonna, pas moins que cela !
Milou, ne rêve que d’elle, jusqu’à l’obsession, allant jusqu’à s’habiller comme elle, apprendre ses chansons par cœur, où prendre son accent. Mais une obsession raffinée et assumée qui va le conduire à un destin inouï, d’écrivain en premier lieu, puis de confident et d’ami précieux de son idole, qui passera du statut d’icone à celui de seconde maman. Un destin incroyable.
Et puis il y a sa mamie, son grand amour, sa confidente, celle qui accepte sa folie, qui l’écoute chanter en grec, le console et sait comprendre sans se moquer ce petit fils à fleur de peau. Et quand sa Grand mère se meurt, c’est lui qui avec une abnégation sans faille va l’accompagner courageusement dans sa solitude.
C’est beau, très bien construit et écrit, avec en filigrane les errances heureuses et tragiques de cet être androgyne, qui m’a fait penser à Anthony and the Johnson par cette sensibilité extrême et douloureuse, en nous amenant à découvrir les difficultés des homosexuels dans notre société, de ceux qui veulent simplement vivre la vie qu’ils se rêvent.
Reste à lire ce que Maitre Collard considère comme un chef d’œuvre » poussière d’homme ». Je lui fais confiance ! Patrice

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