Le blog de Pat Lagachette

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samedi 7 janvier 2017

La mémoire des embruns- Karen Viggers (4/5)




Un très bon livre dont j’attendais quand même, un peu mieux.

Mary, âgée et à la santé très dégradée, décide de quitter Hobart,  en Tasmanie, pour finir sa vie à quelques kilomètres sur la petite Ile de Bruny. Comme un dernier pèlerinage. C’est sur ce caillou livré aux vents, à la pluie, aux macareux et autres pétrels, qu’elle a laissé 70 ans de sa vie avec son défunt mari, le dernier gardien du phare le plus au sud de l’Australie. Seul son fils Tom comprend vraiment sa décision. Lui a été au froid, autrement dit, a effectué de longues missions au pôle sud mais en est revenu brisé et perdu. Les deux autres enfants de Mary sont d’un tout autre caractère, gonflé par l’égoïsme et la suffisance, alors la communication en est très altérée.
 
C’est dans ce dernier cottage que Mary va faire face à ses fantômes,  ces non-dits qui plombent une vie entière comme autant de cicatrices invisibles. Surtout quand un matin, un homme ressurgit du néant lui apporte une lettre chargée du plus lourd des secrets. Mais mary ne peux se résoudre ni à la lire ni à la bruler…

L’australienne Karen Viggers, nous invite à la découverte de la Tasmanie, tout au sud de l‘Australie, et de cet Antarctique si froid et mystérieux. Un roman sous le signe de la nature, peuplés de paysages grandioses et esseulés,  de plages vierges, battues par les vents, parmi les oiseaux sauvages, les phoques et les manchots. Le dépaysement assuré de l’autre coté de la planète. C’est d’ailleurs troublant de découvrir la vie de ces femmes et de ces hommes, à l’exact opposé de la France. La Tasmanie, aucun autre endroit sur terre n’est plus éloigné de notre pays. Quasiment une autre planète. Et pourtant, cette histoire pourrait se dérouler à Molène où à Ouessant, tant elle est malheureusement, un peu trop cousue de fil blanc à mon goût. 

Le roman se partage en alternance entre le récit vraiment magnifique de Mary, ses errances parmi ses souvenirs pleins de poésie mélancolique, et celui de  Tom, sensible et torturé, perdu entre ses aventures féminines compliquées et son désir de repartir au froid du sud. Autant le récit de Mary est poignant, bouleversant  et vraiment captivant, je me suis un peu lassé des turpitudes interminables de tom. 

Ceci dit, cela reste un très beau  livre, romanesque, dépaysant et riche en émotion, qui me donne envie de lire le deuxième opus : La maison des hautes falaises. A suivre...







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